Un clerc africain a parlé aux étudiants de l’Académie théologique de Saint-Pétersbourg des traditions liturgiques des chrétiens orthodoxes en Tanzanie - L’Exarchat patriarcal d’Afrique
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Un clerc africain a parlé aux étudiants de l’Académie théologique de Saint-Pétersbourg des traditions liturgiques des chrétiens orthodoxes en Tanzanie

Le 19 septembre 2023, a eu lieu la première conférence de la nouvelle année universitaire de la société liturgique d’étudiants à l’Académie théologique de Saint-Pétersbourg.

L’invité de cet événement était le clerc de l’exarchat d’Afrique venu de Tanzanie, étudiant de la faculté théologique/pastorale de l’Académie, l’archimandrite Zachariah (Mulingva). Il a fait un exposé «Offices orthodoxes en Tanzanie».

Le père Zachariah a parlé de l’histoire du développement de l’Église orthodoxe en Tanzanie. Il a illustré son discours avec des photos et des vidéos montrant la vie liturgique sur le continent africain.

«En Tanzanie, il y a environ 700.000 chrétiens orthodoxes. Il y a aussi 121 tribus, et chaque tribu a sa propre langue, sa culture et ses danses. Mais toutes les tribus et toutes les langues forment une culture unique, le swahili. Un missionnaire doit tenir compte des différences culturelles entre les tribus » : c’est ainsi que le père Zachariah a commencé son exposé.

Les participants de la réunion ont surtout aimé la vidéo sur laquelle les paroissiens tanzaniens dansaient après la liturgie. Le père Zachariah a précisé qu’il était interdit de danser à l’église pendant l’office. D’habitude, les paroissiens le font dehors, après l’office.

Parfois, cela devient possible durant l’office : quand il est célébré en plein air, sous un auvent. «Nous n’avons pas de tradition de manger ou prendre du thé après la liturgie, comme vous faites en Russie. Nous sortons dans la rue et nous dansons. Une partie importante de l’évangélisation en Tanzanie est accomplie à travers des chants et des danses».

Après son exposé, le père Zachariah a répondu aux questions de ses auditeurs.

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– Mikhaïl Ryzhov, étudiant en première année de master: qui en Tanzanie écrit des hymnes chrétiens ?

– Nous avons des gens différents qui écrivent ces chants. Ils prennent souvent des textes des psaumes et les adaptent aux traditions musicales du pays. De temps en temps, ils prennent des textes de lecture des Évangiles de dimanche.

– Le hiéromoine Gennadios (Poliakov): Vous préférez que les paroissiens se tiennent debout ou assis pendant l’office ?

– En Tanzanie, il y avait ses propres religions avant le christianisme, et d’habitude les gens allaient à un certain endroit et s’y tenaient debout. Nous préférons que tout le monde reste debout parce que cela ne doit pas être facile. Nous essayons de revenir à la tradition quand tout le monde est debout. Aujourd’hui, quand nous prions, nous nous tenons debout. Après la colonisation, une tradition de rester assis est apparue. Pour moi personnellement, ce n’est pas correct de rester assis pendant l’office. Il est mieux d’être debout et de s’incliner. Parce que le rapprochement vers Dieu ne doit pas être simple.

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Après les réponses aux questions, le modérateur de la conférence, l’archiprêtre Vladimir Khoulap, vice-recteur de l’Académie, a remercié l’archimandrite Zachariah pour cette possibilité d’apprendre plus sur les traditions liturgiques de l’Église orthodoxe en Tanzanie. Le père Vladimir a exprimé son espoir de pouvoir poursuivre le dialogue et organiser d’autres événements conjoints.

À la fin de l’événement, les étudiants africains ont chanté la prière «Notre père» en swahili.

L’entretien s’est déroulé en anglais, avec interprétation en russe. Les étudiants et les professeurs de l’Académie théologique de Saint-Pétersbourg et des autres écoles théologiques ont participé. L’étudiant en deuxième année Vitaliï Siomine a assuré l’interprétation.

Service de presse de l’Académie théologique de Saint-Pétersbourg.

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